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Musique modale 21
Musique modale III - 7:
Les altérations
Voici une page dont vous connaissez sans doute déjà la teneur!Mais comme cette étude veut tout de même être logique (je ne dis pas "complète" car ce ne sera vraiment pas possible !) dans son exposé, il faut bien dire quelques mots des altérations !
Les altérations, comme le mot l'indique, vont "altérer", c'est à dire "modifier" les notes qui seront concernées par elles.
Le bémol baisse la note contre laquelle il est collé (si c'est une altération accidentelle) d'1/2 ton ou toute note posée sur la ligne où l'altération se trouve quand elle est à la clé. (sauf quand un bécarre l’annule temporairement)
Le dièse monte la note contre laquelle il est collé (si c'est une altération accidentelle) d'1/2 ton ou toute note posée sur la ligne où l'altération se trouve quand elle est à la clé. (sauf quand un bécarre l’annule temporairement)
Le "Bécarre" annule l'action d'un dièse ou d'un bémol qui aurait dû être pris en compte :Les altérations dont vous voyez ci-dessus les images sont des "altérations accidentelles", on dit même "des accidents" car elles viennent en cours de morceau.
Leur effet ne dure que dans la mesure où elles se trouvent.
Dès la barre de mesure suivante leur effet est perdu.
S'il y a besoin, il faudra en remettre une autre :
Mais les altérations se présentent aussi et surtout "à la clé":Dans ce cas, toutes les notes concernées, de toutes les mesures sont affectées, sont "altérées" par les altérations mises à la clé.
Ici : tous les SI, MI et LA sont donc baissés d'un demi-ton puisqu'à la clé il y a un bémol sur la ligne qui porte les Si, un bémol sur la ligne des Mi et un bémol sur la ligne des La.
Ces altérations à la clé sont des "altérations constitutives" et non plus "accidentelles".
En effet elles constituent la spécificité du mode dans lequel on est, à la différence des accidents qui sont, eux ... accidentels ! et donc ne "constituent" rien du tout !L'effet des "altérations à la clé ou "constitutives" dure tant ... qu'il n'y a pas de nouvelles altérations à la clé !
Si il y a une "altération accidentelle" en cours de route, l'effet de l'altération constitutive est "gelé" juste le temps d'une mesure et reprend ses droits ensuite.
Pour la petite histoire : le mot "bémol" vient de ce que dans la musique modale d'origine (occidentale) seul le Si pouvait être "bémolisé" (pour éviter ce fameux "triton" ou intervalle de trois tons que les anciens ne pouvaient souffrir !).
Et cette note SI se notait par un B. On donna donc au "B" deux formes distinctes :
Un "b" majuscule à panse carrée, appelé "b quadratum" ou "b quadrum", ou "b quarre"... "b carré". C'est l'origine de notre "bécarre" actuel, il désignait alors le si naturel, sans bémol ! (dur à l'oreille des anciens)
Et un "b" minuscule à panse arrondie, le "b rotundum", qui signifiait le Si bémol et qui est devenu ensuite, lorsque toute note put recevoir un bémol, le signe général du bémol. En effet à l'époque, toute musique était écrite à "l'état naturel," c'est à dire sans transposition, même si c'était inchantable à cette hauteur là. Les chantres corrigeait, d'eux mêmes en chantant directement à la hauteur qu'ils voulaient tout en lisant la musique non, transposée et donc sans aucune altération à la clé (qui est le signe d'une transposition, on va voir cela plus loin).Donc, seul ce fameux Si bémol existait pour éviter cet "insupportable" intervalle de trois tons entiers entre le fa et le si. Le si, alors baissé d'un demi ton par ce bémol réduisait l'intervalle honni, il n'était plus de trois tons mais de deux ton et demi, ce qui devenait honorable pour les oreilles de l'époque.
Au XVes. vint au jour le "b cancellatum", ou "b" traversé d'une croix qui haussait d'un demi-ton. C'était la forme primitive de notre dièse actuel;
Une dernière précision, il existe des double bémols, des doubles dièses et donc ... des doubles bécarres pour annuler leurs effets. Mais ici nous n'aurons pas à les utiliser !
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